Mi-août, alors que nombre d’entre nous suivaient le déroulement des Jeux Olympiques de Pékin (JO symboles de paix), le Caucase s’est embrasé avec l’attaque violente de l’Ossétie du Sud par la Géorgie et la riposte immédiate de la Russie. Images de guerre, de ruines, de désolation, déclarations guerrières, accusations réciproques….
Que s’est-il passé dans le Caucase ?
Dimitri de Kochko, vice-Président de l’Union nationale France-Russie-CEI, journaliste, fin connaisseur de la Russie, a publié dans notre journal national « le Trait d’Union » l’article qui suit. Je pense qu’il peut donner à chacun des repères pour mieux comprendre la situation dans le Caucase.
Le Président de Bourgogne-Eurcasie
TSINKHVALI APRES BESLAN : GUERRE POUR LE CAUCASE
Le feu guerrier qui couvait pour le contrôle du Caucase, carrefour hautement stratégique, s’est transformé le 8/8/08, chiffre porte-bonheur pour les Chinois et leurs J.O, en incendie qui risque de menacer toute l’Europe. L’absurdité particulière de ce conflit est dû au fait que se massacrent des peuples qui ont vécu depuis des siècles ensemble et ont des intérêts largement convergents dans cette région, où d’autres veulent mettre le pied pour des raisons stratégiques, politiques et pétrolières au risque d’une très grave conflagration. La guerre de l’information à laquelle elle a donné lieu, nous a déjà largement rejeté à l’époque de la guerre froide.
La Blitzkrieg lancée le 8 août par les Géorgiens contre l’Ossétie du sud et la quasi destruction de sa capitale Tskhinvali, au prix de centaines de morts (des sources russes parlent de 2.000 morts ce qui n’est pour l’instant pas confirmé), était soit une erreur ne prévoyant pas la réaction russe, soit visait à provoquer une réaction militaire russe qui ne s’est effectivement pas faite attendre.
D’après des journalistes russes qui accompagnaient le Premier ministre Vladimir Poutine à Pékin, les Russes ne s’attendaient pas à l’attaque à cette date et l’effet de surprise a été réussi, à en juger par la mine livide du « super Premier ministre » qui semble avoir dit sa façon de penser au président américain George Bush.
Les forces russes se sont vite ressaisies. Les officiels russes annonçaient depuis plusieurs mois à qui voulait l’entendre qu’ils ne laisseraient pas sans réagir une attaque contre l’Ossétie du sud, république à l’indépendance auto-proclamée depuis 1992 à la suite, déjà, d’un conflit armé avec les Géorgiens.
Tester l’ours russe
Mais, comme le disent certains commentateurs, peut-être le président géorgien Mikhail Saakachvili pensait-il que « l’ours russe ne ferait que grogner et ne mordrait pas, malgré ses avertissements », et qu’ainsi, son opération contre « la république séparatiste » lui permettrait de renforcer ses positions sur la scène politique intérieure où il est contesté, de montrer sa capacité à régler au moins un des deux conflits territoriaux auxquels est confronté son pays et de marquer ainsi des points pour se faire admettre à l’Otan. George Bush n’est (heureusement compte tenu des événements actuels) pas parvenu à faire entrer M. Saakachvili à l’Otan dès cette année, en raison de l’opposition de Mme Angela Merkel et d’autres Européens, précisément à cause de ces conflits. L’hypothèse qu’un « ballon d’essai via Saakachvili » ait en fait été inspiré par Washington pour voir la capacité réelle de réaction des Russes, est assez souvent avancée. Et ce ne sont pas les dénégations embarrassées de Condoleeza Rice sur le sujet qui peuvent rassurer.
Toutefois, le choix de la date de l’attaque géorgienne, en plein mois d’août, le jour de l’ouverture des Jeux Olympiques, et sa violence ne doivent rien au hasard.
L’attention des médias du monde entier étant tournée vers Pékin, l’attaque géorgienne avait toutes les chances d’être oubliée dans la suite du conflit et la guerre pourrait facilement être présentée en Occident comme « une attaque de la Russie contre la Géorgie ». Ce que d’ailleurs en France, le Monde n’a pas manqué de faire, à la une,
dès le samedi 9 août. La plupart des médias occidentaux ont donné des informations exclusivement issues du point de vue géorgien. La décision d’ouvrir des hostilités n’est pourtant pas seulement la décision soudaine d’un président de plus en plus autoritaire, sentant son pouvoir vaciller à l’intérieur et très proche de M. George Bush et des néo-conservateurs américains au point qu’il aurait versé 900.000 dollars des contribuables géorgiens au conseiller pour la politique étrangère du candidat républicain Mc Cain, selon le Guardian (http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2008/aug/14/russia.georgia ).
La violence de l’offensive en est déjà une indication. Il fallait faire vite pour établir un fait accompli. La rapidité de la réaction russe n’était sans doute pas prévue. En très peu de temps, la ville de Tskhinvali a été quasiment détruite et le nombre de victimes a été très élevé, puisque les soldats géorgiens, selon les témoignages d’habitants ossètes, ont bombardé à l’artillerie lourde puis ont fait exploser des immeubles et lancé des grenades dans les caves où s’étaient réfugiés les habitants ce qui permet, du coté russe et ossète, de parler de « génocide ». On peut s’attendre maintenant aux échanges propagandistes des uns et des autres sur le nombre de victimes, les dégâts et sur les plaintes réciproques aux tribunaux internationaux etc.
Tirs contre des Casques bleus
Officiellement, M. Saakachvili justifie l’offensive et la rupture de l’accord de cessez-le-feu qui existait depuis 1996 et était garanti par une force d’interposition russo-géorgienne, avec mandat international de l’OSCE sous couvert de l’ONU, par la volonté de rétablir l’autorité de l’Etat géorgien sur le territoire de l’Ossétie du sud.
Certains pouvoirs occidentaux ont trouvé que c’était là tout à fait légitime pour rétablir l’intégrité territoriale de la Géorgie, même si la démarche a quelquefois été jugée maladroite et provocatrice à l’égard de la Russie. Lorsque les Serbes ont voulu faire la même chose au Kosovo, on a crié alors au génocide ! La référence au Kosovo va être constante dans l’affaire.
Du côté russe, la justification de l’intervention armée est justement dans la mission d’interposition assurée par la Russie sous blanc-seing international. C’est l’argument « juridique » avancé par M. Poutine à son arrivée à Vladikavkaz, capitale de l’Ossétie du nord. Et il est vrai que M. Saakachvili a aggravé son cas en faisant tirer sur les « Casques bleus » russes, y compris parfois par des Casques bleus géorgiens qui étaient avec eux. Dans la même déclaration, à son arrivée de Pékin, le Premier ministre Poutine a aussi fermement affirmé que la Russie considérait le Caucase comme stratégique et qu’elle n’entendait laisser à personne la possibilité de se servir de ce territoire contre la Russie. Le message était nettement destiné à Washington. Se profilaient ainsi les véritables protagonistes de la bataille pour le Caucase. Depuis, les masques sont largement tombés et les dirigeants américains ont accusé violemment la Russie d’avoir fait ce qu’eux-mêmes ont fait contre la Yougoslavie ou l’Irak, à une échelle bien plus importante et alors que personne ne les y attendait, contrairement aux Ossètes, à la différence des Tchèques en 1968. De plus, ils ont commencé à envoyer intensivement des « l’aide humanitaire » en avions cargos militaires… Ce qui laisse mal augurer de l’avenir. Les Géorgiens, dont la direction actuelle a choisi de jouer inconditionnellement l’Amérique, et les Ossètes qui, comme tout au long de leur histoire, sont restés fidèles à leur choix de 1774 de rattachement à la Russie, apparaissent largement comme ceux qui paient les pots cassés.
Carrefour stratégique :
Stratégique, la Géorgie l’est largement en raison de sa position de carrefour entre l’Europe et le Moyen-Orient et de ce point de vue les tensions actuelles avec l’Iran jouent peut-être un rôle. Elle l’est aussi compte tenu de son voisinage avec l’Arménie et l’Azerbaïdjan, riche en pétrole, quasiment en guerre en raison du Nagorny Karabakh. Et enfin, elle est une des portes vers le Caucase du Nord où la Russie a quelques problèmes elle aussi avec des séparatistes, ce qui explique en partie son peu d’enthousiasme pour reconnaître les indépendances autoproclamées. La situation en Tchétchénie est plus ou moins stabilisée mais en Ingouchie, les désordres politico-criminels sont permanents. Au Daghestan, où quelque cinquante nationalités différentes sont présentes, seule une certaine stabilité politique permet de maintenir une paix sur le fil du rasoir. Le gouvernement fédéral est évidemment peu désireux de voir réapparaître dans ces républiques musulmanes des émissaires wahabites et leurs cargaisons d’armes et d’argent, transitant souvent par la Géorgie. Enfin, la Géorgie a été utilisée par les Américains pour faire passer le fameux oléoduc BTC : Bakou-Tbilissi-Ceyhan (Turquie), afin d’éviter le territoire russe. Cet oléoduc est appelé à devenir plus important en recevant à terme du pétrole du Kazakhstan et en se voyant doubler d’un gazoduc collectant le gaz azéri, turkmène et kazakh qui passerait ensuite par les Balkans (Nabuco). Les Russes ont été irrités par ces oléo et gazoducs mais il ne faut pas exagérer l’importance de ce facteur économico-pétrolier pour expliquer la réaction russe. Gazprom, le géant russe réplique pour le gaz en construisant un « Southstream », symétrique au « Northstream » de la mer Baltique, et pour le pipeline BTC, la compagnie Lukoil y participe. Toutefois, ce rôle renouvelé de carrefour de transit d’hydrocarbures était déjà au coeur des préoccupations géopolitiques britanniques dans la région au début du XXème siècle, visant à contrôler les voies d’acheminement dans le Caucase et les lieux de production en Iran et en Mésopotamie (Irak)… L’irritation et les craintes russes face à la volonté de faire entrer la Géorgie et derrière elle l’Ukraine dans l’OTAN sont bien plus déterminantes pour expliquer l’ampleur de la réaction russe. Tout le problème vient de ce que le rôle de l’Otan n’a pas été revu depuis la fin de l’URSS, et elle reste de ce fait une organisation largement agressive contre la Russie aux yeux de Moscou.
Abkhazes et Ossètes :
une contestation ancienne
Si les populations géorgiennes et surtout Ossètes sont largement les premières victimes du conflit, il ne faudrait pas penser que les raisons du conflit sont seulement stratégiques et pétrolières et ne concernent que les Russes et les Américains.
Si les Ossètes du sud ont déclaré leur indépendance unilatérale et non reconnue internationalement après la chute de l’URSS, c’est qu’ils ont déjà été victimes de ce qu’ils baptisent eux-mêmes de « pogroms géorgiens anti-ossètes » à deux reprises au XXème siècle. Une fois en 1921, en pleine guerre civile et alors que le pouvoir à Tiflis-Tbilissi était aux mains de nationalistes mencheviks. La seconde fois en 1992, après l’éclatement de l’URSS et l’indépendance de la Géorgie, quand Zviad Gamsakhourdia, un nationaliste fascisant est arrivé au pouvoir et s’est empressé de supprimer le statut de républiques autonomes de l’Ossétie et de l’Abkhazie (l’autre république autoproclamée au nord). Dans les deux cas, les menées de Gamsakhourdia ont débouché sur des conflits armés. L’Abkhazie, elle aussi, avait un vieux contentieux avec la Géorgie, y compris à l’époque soviétique. Sous Leonid Brejnev, au moment de l’instauration d’une nouvelle Constitution, les Abkhazes ont réclamé de sortir de la République fédérée de Géorgie pour être rattachés à la région de Krasnodar, au sud de la Russie. Des manifestations ont eu lieu. Elles ont été réprimées par Moscou qui à l’époque prenait systématiquement le parti de Tbilissi. En 92, les Russes ont cette fois aidé les Abkhazes, en leur envoyant notamment en renfort des combattants tchétchénes (!). Le conflit a vu plus de 100.000 Géorgiens fuir le territoire au climat agréable et situé en bord de mer.
En Ossétie du sud, ce sont des Ossètes qui ont fui vers leurs compatriotes du nord par milliers (il reste encore des réfugiés de cette époque). Pourtant, les Ossètes ont là aussi remporté la victoire sur le terrain. Ils ont voté leur rattachement à la Russie par referendum à deux reprises à 10 ans d’intervalle et se sont dotés d’un gouvernement et d’institutions non reconnus. C’est avec l’arrivée d’Edouard Chevarnadzé, dernier ministre soviétique des affaires étrangères, à la présidence géorgienne qu’un modus vivendi avait été trouvé et un accord de non-agression signé en 1996. Cet accord a été violé à plusieurs reprises depuis l’arrivée au pouvoir de Saakachvili en 2004, avant de voler en éclat le 8 août dernier. Compte tenu de l’époque dans l’ancienne URSS, la république autoproclamée a profité ensuite de sa situation de passage entre la Géorgie et la Russie pour survivre grâce à de la contrebande et d’autres trafics, où beaucoup de monde trouvait son compte en Géorgie, en Ossétie et en Russie.
Des Alains aux Ossètes
Les Ossètes du Sud considérés comme « séparatistes » par la Géorgie et la communauté internationale car leur pays était partiellement inclus dans la Géorgie au moment de l’implosion de l’URSS, ne se perçoivent pas du tout comme tels. Ils font partie d’un même peuple avec leurs frères du nord et sont simplement installés de part et d’autre de la montagne, reliés par des cols (et aujourd’hui un tunnel). C’est la même situation que les Basques ou les Catalans à cheval sur deux flancs de montagne et deux pays. Sauf que jusqu’en 1991, ce n’était qu’un seul pays.
L’Ossétie du sud, où l’habitat n’est toutefois pas homogène car des villages géorgiens s’y trouvent, avait été placée en Géorgie pour des raisons de commodité (cols élevés et enneigés) et de proximité par le pouvoir bolchevique qui reprenait ainsi une réalité de terrain car les Ossètes et les Géorgiens vivaient depuis des siècles cote à cote avec de nombreuses familles mixte. Un exemple en est Staline, dont la mère était ossète, mais qui était soucieux de favoriser la Géorgie en lui attribuant administrativement l’Ossétie, et de semer, comme partout, des graines de divisions entre nationalités.
Les Ossètes sont en fait les Alains de l’antiquité et du Moyen-âge et se perçoivent comme une vieille nation qui a un sens très aigu de son histoire. Le pays s’appelle du reste Alania (cf internet). L’Ossétie dans son entier (nord et sud) a rejoint la Russie à sa demande pour la protéger (déjà) contre ses voisins montagnards, essentiellement musulmans, dès 1774, soit 9 ans avant la Géorgie. Ce sont des arguments qu’on entendra si une Cour de justice internationale est saisie de la question car ils légitiment historiquement la démarche ossète. Cela n’empêchera pas les discussions sur les antériorités territoriales mais là encore la comparaison avec le Kosovo, territoire historiquement serbe, mais peu à peu peuplé en majorité par des Albanais, ira dans le sens des Ossètes. Si les tribunaux sont justes et intègres bien sûr. Le sixième point de l’accord proposé par Medvedev - Sarkozy le 12 août dernier qui prévoit l’examen du statut futur de l’Ossétie et de l’Abkhazie, ouvre en tout cas le dossier et c’est bien pourquoi le président Saakachvili fait tout pour le refuser, soutenu par l’équipe Bush.
Russes et Géorgiens :
Histoire et intérêts communs
Quant aux Géorgiens, le conflit actuel avec la Russie et, en règle générale, la politique agressive et hostile à son égard, suivie par le président Saakachvili ne s’explique que par la biographie américaine du personnage et sa proximité des néo conservateurs américains mais aussi par une certaine tendance du nationalisme géorgien.
Ce dernier date de la fin du XIXème siècle et se mêlait à l’opposition à l’absolutisme tsariste, en rejetant les Russes en même temps que leur tsar. Il en est de même pour l’époque soviétique, au moins post-stalinienne, où les Russes ont été largement confondus avec le totalitarisme dont ils souffraient pourtant sans doute encore plus que les Géorgiens, largement favorisés économiquement jusqu’à la fin de l’URSS. En fait, Russes et Géorgiens ont des intérêts complètement convergents dans le Caucase. C’est pour être défendus contre l’Iran et la Turquie que la monarchie géorgienne (une partie du pays actuel) a demandé à Catherine II de Russie le protectorat de la Russie. Ce fut chose faite par le Traité dit de la forteresse St Georges qui a été signé le 24 juillet 1783, entre les princes Potemkine, Bagration et Tchavtchavadzé. La noblesse et le clergé géorgiens ont toujours été traités à égalité dans tout l’empire russe où les Géorgiens ont occupé une place historique hors de proportion avec la taille de leur pays. Idem sous le soviétisme avec Staline et Béria. C’est pour assurer la sécurité des communications avec la Géorgie, que la Russie a construit Vladikavkaz, puis la « Route militaire du Caucase » et enfin a envahi l’Ingouchie et la Tchétchénie, en raison des attaques incessantes auxquelles ces peuples montagnards se livraient contre les caravanes de commerçants entre la Russie, l’Iran et le Moyen-Orient, via la Géorgie (cf. Tolstoï, Lermontov, Pouchkine, Griboedov). C’était en plus, une alliance entre puissances chrétiennes orthodoxes, ce qui dans le contexte local avait aussi son importance et risque de l’avoir encore. Last but not least, la population de la Géorgie est largement russophone et le russe est pour elle un outil de communication avec le monde, où la langue géorgienne malgré tout son réel intérêt et les mystères qui l’entourent est assez peu parlée et encore moins lue…
L’absurdité du conflit apparaît ainsi encore plus et on peut légitimement se poser la question de ses véritables raisons. Dès le début de la réponse militaire russe, le président Saakachvili en a appelé aux Etats-Unis et à « l’internationalisation » du conflit.
Cette volonté d’introduire des forces extérieures à la région, et notamment américaines ou assimilées, s’était déjà exprimée à une autre occasion, il y a tout juste quatre ans, après la prise d’otages de Beslan dont les Ossètes ont encore une fois été victimes (335 morts, dont 186 enfants en bas âge), cette fois du fait d’Ingouches guidés par des indépendantistes islamistes tchétchènes et au delà sans doute par d’autres.
Souhaitons que leurs menées et ambitions n’aboutissent pas à un nouveau conflit mondial entre peuples européens, y compris les Ossètes, les Russes, les Géorgiens et même les Américains. C’est un aspect auquel devraient réfléchir un peu plus les pousse au crime et jusqu’au-boutistes Polonais et Baltes au sein de l’UE qui bizarrement refusent à des peuples plus petits ce qu’ils réclament pour eux-mêmes. Car cette fois, l’Europe et tous nos acquits séculaires de civilisation, de culture, de tolérance et de démocratie sombreront pour des siècles et peut-être à jamais.
Dimitri de KOCHKO,
Journaliste, réalisateur, responsable associatif
Commentaires